15-16 avril : voyage en bus de Chiclayo à Guayaquil.
Nous arrivons au poste frontière au petit matin. Le passage se fait rapidement. Aucune formalité pour obtenir un visa de 90 jours. C'est très simple de voyager en Amérique latine.
Nous traversons le fleuve et, sur l'autre rive, atteignons l'Equateur.
Le désert s'effiloche, la végétation se densifie, de larges feuilles forment un épais rideau vert puis ce sont des forêts de bananiers. A travers les vitres sales, ces nouveaux paysages nous émerveillent. C'est le plaisir brûlant de la surprise auquel succèdera celui de l'approfondissement où surgit ce que l'on n'attendait pas.
Que serait la beauté sans le regard?
Nous oublions ton Ecuador "couleur d'ecchymoses" Michaux et accostons légers comme Plume.
10 jours à Guayaquil. 2,5 millions d'habitants
Ville portuaire, coeur commercial de l'Equateur.
Vapeurs d'essence, bruits des klaxons.
Sur ces rives du Rio Guayas, terre du peuple Quica, ce sont des colons espagnols qui accostèrent autrefois et des pirates, beaucoup, souvent. Aujourd'hui, on se promène le long d'un moderne Malecon, les paillotes des temps anciens ont laissé place à de modernes installations, des aires de jeux, des bassins, des restaurants, une grande roue, des immeubles très hauts, tout blancs. Des gardes en uniforme patrouillent. Plus loin, dans le quartier de Las Peñas, quelques maisons coloniales de bois, aux façades colorées, bordent une ruelle pavée et un phare bleu et blanc domine la colline du Cerro Santa Ana.
Guayaquil s'était affranchie de la domination espagnole en 1820. Indépendante pendant deux ans, Simon Bolivar l'annexa à la Gran Columbia en 1822 mais son rêve unificateur prit fin en 1830 et la ville fut rattachée à la nouvelle République de l'Equateur.
Au coeur du Malecon une sculpture géante immortalise la rencontre ici même des libérateurs : Bolivar et San Martin.
Tropical.
La texture épaisse et moite de l'air qui berce nos corps d'une douceur nonchalance.
Tropical.
Si son œil n'avait cillé avec une telle rapidité, l'énorme iguane orangé posé sur une branche aurait rejoint le banc des illusions.
Tropical.
Dans le jardin public, les cousins des dinosaures, verts cette fois, avachis dans l'herbe rare raflent la vedette aux pigeons.
Tropical.
Une tartine à la confiture de caroube.
20 avril : nous fêtons les 12 ans de Simon au splendide Parco historico : maisons anciennes, faune sauvage vivant dans un milieu semi-naturel et dîner à l'excellent Lo Nuestro : royal !
15 jours à Cuenca.
Magnifique Cuenca perchée à 2500 mètres dans les Andes.
Une belle leçon d'histoire en perspective.
Mais ce sera pour plus tard car dans l'immédiat l'avion va décoller!
15 mai : 1 000 km dans les limbes du Pacifique. 3 heures de vol : Guayaquil - Baltra