26 Janvier 14h45 : après une escale de deux heures à Lima, nous atterrissons à Cusco.
Cusco : au beau milieu de la cordillère des Andes, 3400 mètres d'altitude. Nous nous acclimatons très facilement sans ressentir aucun symptôme de ce mal des montagnes, le soroche, dont nous avions tant entendu parlé.
Avant d'ouvrir nos manuels d'histoire, nous nous enchantons des mille et un détails du livre du présent.
Les teintes roses et dorées de la ville de brique au creux de son amphithéâtre de montagnes, Cusco la roja mais ça c'est une autre histoire, politique cette fois.
Les larges baies vitrées accrochant des éclats de soleil.
Les étals des marchés, fruits et fleurs en une pagaille toute en couleurs.
Les beaux visages typés, peaux caramels, pommettes hautes, brillants yeux noirs.
Les femmes en jupons et chandails tricotés à la main, coiffées d'un chapeau haut de forme, leurs longues tresses noires rebondissant sur leurs dos courbés.
Tous ces petits métiers de rues, comme ce rémouleur croisé dans le quartier de l'université. La petite marchande qui épluche de minuscules œufs de caille, les glisse encore chauds dans une pochette, un peu de sel, une pique de bois, et en échange d'une piécette d'un soles nous régale...
Nous rencontrons des personnes amicales et chaleureuses. Hersilia a une nouvelle amie, Daniella, dont le niveau de français, appris à l'Alliance française de Cusco, est excellent.
Depuis Cusco, nous rayonnons dans de petits villages de la Vallée Sacrée : Pisac, Ollantaytambo.
Dans leur cadre de hautes montagnes rouges, comme en un jeu de construction tiré de la terre, les petites maisons en adobe s'articulent autour d'un réseau régulier et serré de ruelles. Fixés sur les toits de chaume, les taureaux de terre protègent fièrement les bâtisses.
Le printemps pluvieux gorge la terre d'une eau nourricière, nous marchons tout en douceur sur un tapis d'herbe spongieux. Des chiens errants nous accompagnent, l'un d'entre eux devient un fidèle compagnon.
Nous suivons des rails de chemin de fer, longeons le mythique rio Urubamba, grimpons découvrir de fabuleux patchworks de pierres incas.
A Chinchero, nous aurons le plaisir de rencontrer, grâce à toi Marie-Laure, la fabuleuse tisserande, Cléofé. D'une voix calme, douce et profonde, elle raconte : le travail de ses compagnes, les teintures végétales, l'odeur de la laine d'alpaga...
Enfin, en suivant les méandres de l'Urubamba dont la course s'affole en une bouillante écume en cette saison des pluies, nous arrivons au Machu Picchu!
Mais ce sera pour la prochaine fois!
Et d'ici là nous aurons ouvert nos livres d'histoire!