Le Voyage du Cyclope Saison 2
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Otavalo, Vallée d’Imbabura

Otavalo, Vallée d’Imbabura

Mindo - Otavalo. : 4 h de bus

 

 

Dans les bus d'ici, aux suspensions défectueuses voire inexistantes, ce sont en réalité des camions à peine améliorés, il y a toujours un poste de télévision qui hurle. Étourdis, nous ne saurons pas à quel moment nous avons roulé par-dessus la ligne de l'équateur. Nous voilà provisoirement dans la moitié nord du globe.

 

 

 

 

Otavalo, 2543 mètres d'altitude, province d'Imbabura dans les Andes. 

 

 

Le peuplement d'Otavalo remonte à très longtemps dans l'histoire précolombienne quand des indiens venus du nord s'installèrent au bord de la Laguna San Pablo en suivant le cours du río Marañón et du río Napo. Une importante civilisation s'y développa avant que la région ne soit colonisée dans un premier temps par les Incas, puis, en 1534, par les Conquistadors. 

 

 

La ville est agréable, coquette. Le peuple indigène, de nationalité Kichwa, travailleur et prospère, a hérité d'une longue tradition d'artisanat textile et d'échanges commerciaux. Nous rencontrons plusieurs marchands, heureux de parler un bon français appris à Paris où ils ont tenu boutique. 

 

 

Le marché artisanal sur la Plaza de Ponchos est réputé dans toute l'Amérique latine. Le pire made in China y côtoie le meilleur, très tentant, textiles, céramiques, pierres... Mais nos valises, plutôt petites, sont déjà bien remplies. Les indiens portent l'habit traditionnel, et ce n'est pas pour le folklore : les hommes, pantalon blanc et poncho sombre, coiffés d'une longue natte, les femmes chemisier blanc finement brodé et longue jupe noire, plusieurs rangs de perles de verre et d'or autour du cou. Ils sont très beaux. 

 

 

Nous laissons le temps filer, regardant depuis notre douillet logement au nord de la ville, le volcan Imbabura. Puissant, majestueux, il est "tayta", le père protecteur. Enveloppé d'une lumière si particulière à cet endroit du globe où les couchers et levers de soleil sont les plus rapides, il s'impose, solide, dans l'atmosphère limpide de ces hauteurs andines, au plus près des étoiles.

 

 

Otavalo, Vallée d’Imbabura
Otavalo, Vallée d’Imbabura
Otavalo, Vallée d’Imbabura
Otavalo, Vallée d’Imbabura
Otavalo, Vallée d’Imbabura

 

 

Randonnée autour de la lagune volcanique de Cuicocha : la "lagune des dieux". 15 km. 3800 mètres d'altitude. 

 

 

Nous aurions pu, si les nuages ne les avaient voilés, apercevoir le Cotacachi (4939m) ou même le géant  Cayambe (5 790m). La terre s'hérisse ici et l'air en frémit. 

Au milieu du lac aux eaux glacées couleur de métal, surgissent deux îlots où vivraient quelques chèvres, lièvres et tatous dont on ignore tout de l'insolite histoire. Ont-ils traversé à la nage ? Ont-ils été introduits par l'homme et si c'est bien le cas, pour quelles raisons?

 

 

A l'occasion d'une pause, nous rencontrons un jeune guide tchèque, spécialiste des araignées. Il débusque  une belle mygale, nous propose de nous enseigner à la tenir en main, sans risque de morsure, afin de l'observer de plus près. Seule Hersilia traverse bravement l'épreuve et elle nous lancera un regard malicieux tandis que nous restons sur les rives sombres de l'arachnophobie.

 

 

 

Otavalo, Vallée d’Imbabura
Otavalo, Vallée d’Imbabura
Otavalo, Vallée d’Imbabura
Otavalo, Vallée d’Imbabura
Otavalo, Vallée d’Imbabura
Otavalo, Vallée d’Imbabura

 

 

Promenade autour de la cascade de Peguche.

 

 

Dans la forêt d'eucalyptus, immenses, au bout du chemin, la cascade surgit dans un écrin d'humidité, le lieu est magique. Demain, 21 juin, la foule se réunira ici pour un bain purificateur à l'occasion de l'une des fêtes les plus importantes du monde indien, l’Inti Raymi, Un cycle s'achève. Les récoltes sont distribuées et on honore Patchamama. Nous resterons à l'écart, par discrétion, mais dans la ville nous verrons des groupes portant en dansant de légères structures de bambou couvertes d'offrandes de fleurs et de fruits mûrs.

 

 

 

Otavalo, Vallée d’Imbabura
Otavalo, Vallée d’Imbabura
Otavalo, Vallée d’Imbabura

 

 

A Ibarra, nous retrouvons Esteban rencontré en Argentine. Il nous fait découvrir, en compagnie de son adorable fillette Ana et de son amie colombienne, sa jolie ville : places et rues ensoleillées, musée archéologique. 

 

 

Il nous présente son ami, petit-fils du célèbre peintre équatorien, Gilberto Almeida Egas (1928-2015) formé par des peintres français puis aux Beaux-Arts de Quito et de Guayaquil. C'était un homme bon et doux qui aimait la nature, Daumier, Gauguin. Ses grandes toiles, souples damiers aux teintes douces, racontent des histoires d'anges et de bêtes. Dans sa maison-atelier, merveilleux temple aux idoles, il collectionnait les trésors des cultures anciennes avec une telle passion que parfois la famille était obligée de jeûner plusieurs jours, nous raconte sa fille. Masques, statuettes, vases, il aimait leur parler. Sa présence est palpable, le lieu extrêmement émouvant. 

 

 

 

Nous rentrons le soir à Otavalo, Eugenia nous accueille pour notre dernière nuit ici. 

Demain, nous partons à Cumbayá.

 

 

Otavalo, Vallée d’Imbabura
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