Le Voyage du Cyclope Saison 2
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Turquie de la frontière syrienne aux portes de l'Europe

Turquie de la frontière syrienne aux portes de l'Europe

 

 

8f Pamukkale

 

 

Dans les carrières Hittites de Yesemek les veaux paissent les rares herbes vertes et les villageois attendent l'heure douce pour sortir. 

 

La frontière syrienne est à quelques kilomètres de là. 

 

Nous roulons vers la méditerranée.

 

 

Dans l'insolite camping de Konaçik tout nous retenait. Le sculpteur-propriétaire fait planer des Mercedes au-dessus des palmiers. Il construit une énorme cage de fer n'emprisonnant  que l'air du temps. Il élève lapins nains, poules, dindons, cailles...bananiers, hibiscus...Et l'eau fraîche de la montagne alimente sa petite piscine.

 

Cependant, quand on voyage, l'envie d'avancer et de découvrir relève de la griserie.

 

 

L'Oronte baigne toujours Antioche. Les vestiges de la cité séleucide ou romaine ont disparu, restent les sculptures, objets, mosaïques présentés dans un bien beau musée. La ville moderne, coquette, abrite des communautés musulmane, juive, chrétienne, orthodoxe et protestante.  Les témoignages des cultures hittite, perse, grecque, romaine, byzantine, arménienne, comme ceux des premiers chrétiens ou des Croisés se mélangent en un dense et fascinant tissu. La région fut un noeud stratégique. L'actuelle Antioche a gagné un pari.

 

 

Les murs d'hier comme ceux d'aujourd'hui nous instruisent et nous surprennent.

 

 

Puis nous suivons cette côte Est de la Méditerranée, si sauvage, où les monts Taurus plongent brutalement dans l'eau. Une halte dans une guinguette sous des platanes centenaires dont les troncs badigeonnés à la chaux évoquent des totems d'un autre âge. Un goûter au pied des colonnes hellénistiques du temple d'Apollon de Side.

 

 

Un déjeuner sur les gradins d'un amphithéâtre pisidien, où l'on se sent bien petit dans ce géant Lego minéral. C'est ici, à Termessos, que nous avons rencontré un archéologue turc, thésard à la Sorbonne, parlant admirablement français: il nous a raconté l'histoire de cette cité inexpugnable, haut lieu oraculaire. Sa spécialité: le complexe et ingénieux système hydraulique des lieux. Seule l'eau de pluie récoltée dans d'énormes citernes alimentait ce nid d'aigle.

 

 

Et la mer, toujours.

 

 

Plus au Sud, les serres où transpirent des fraises aussi grosses que des pêches et des bananes expatriées, tendent leur velum, grisant le paysage. Les murs de béton parasitant la vue, les établissements touristiques rivalisant de mauvais goût, nous quittons la côte à hauteur d'Antalya. Nous croisons à nouveau des caravanes, de plus en plus. Et nous filons vers le Nord.

 

 

Nous avions visité des musées ou des sites au clair de lune, sous un soleil de plomb, nu pied, voilés,nous avons jeté des pièces dans des fontaines, ou dans des écuelles pour honorer Bouddha, nous avons mangé, bu du thé, fait brûler de l'encens dans ces lieux, mais dans la blanche Pamukkale la visite se fait en maillot de bain. Ici, on entend gargouiller les entrailles de la terre. Les rayons du soleil s'accrochent aux feuillages pointus des yeuses, l'oracle n'est pas loin.

 

 

A Balya, nous dormons dans un paysage aussi beau que dans un film de Ceylan. 

 

 

 

Canakkale : là où certains ont accosté ces rives asiatiques dissimulés dans un cheval de bois, nous, c'est un bac qui nous ramène sur les terres de notre vieille Europe. Nous sommes le 3 juillet 2012 et nous venons de franchir le détroit de Dardanelles.

 

 

 

 

Mais ce n'est pas fini! 

 

De plus, nous vous réservons une petite surprise. A suivre...

 

 

 

Album photo n° 28