Le Voyage du Cyclope Saison 2
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Dubaï-Singapour

Dubaï-Singapour

 

 

1q Singapour

 

 

 

 

 

Longtemps retenus à Dubaï par les négociations et la réalisation du shipping de notre fourgon, la liaison pour l'Asie du Sud Est devient enfin réalité le 8 décembre.        

 

 

En descendant de l’avion, nous sommes accueillis par une forte pluie de mousson révélant des odeurs inconnues. Nous voici aux confins de l'Equateur, la touffeur est saisissante.

 

Quelques jours seront nécessaires pour s’acclimater. Relier Dubaï-Singapour en avion, en seulement  8  heures, c’est parcourir une distance quasi équivalente à ce que nous avons parcouru par voie terrestre, en 4 mois, de Ouerre  à Dubaï...

 

 

15 jours pour découvrir Singapour en attendant  notre fourgon.  Il arrivera, à la date prévue, le 20 décembre, sain et sauf, à l’exception des deux miroirs de pare-soleil disparus en chemin… 

 

 

Deux mers et toute l’Inde séparent Dubaï de Singapour. Pourtant de nombreuses similitudes les rapprochent. Ces sont toutes deux de grands ports d’envergure mondiale, points nodaux du commerce et de la finance. Leur statut de port franc attire les capitaux.

 

Une forte immigration étrangère apporte une main d’œuvre toujours disponible. Le rêve de la réussite est si fort que les autochtones sont minoritaires dans leurs pays, Indiens, Pakistanais, Philippins d’un côté, Chinois de l’autre, à tel point que les échanges économiques s’expriment souvent dans une autre langue que celle du pays.

 

Cette réussite est rendue possible grâce à une main de fer. Le bonheur, le confort, l’hygiène, la morale sont érigés en principes fondateurs d’une société très policée.

 

Caméras de surveillance à chaque coin de rue, censure, droits de l’homme bafoués et plus anecdotique,  interdiction de mâcher du chewing-gum dans les rues de Singapour ou encore d’y consommer des durians (ces gros fruits verdâtres, hérissés de piquants, au goût délicat pour les amateurs mais dont l’odeur est pour le moins particulière), pas de coup de klaxon dans les rues, pas de sirènes…heureusement, les femmes ont le droit de chanter….contrairement à la législation iranienne.

 

 

Du point de vue urbain, les deux cités se développent autour d’un golfe, et d’un bras de mer s’enfonçant dans les terres. Les mêmes tours élancées rythment le paysage. Mais, si les buildings de Dubaï ont poussé dans le sable, ceux de Singapour ont grandis dans la forêt tropicale, une ville dans un jardin extraordinaire.

 

 

L’histoire de Singapour est certes récente mais pour un Cyclope épris de patrimoine, la machine à remonter le temps recommence à fonctionner.

 

 

L’ile, possession du sultanat de Sumatra, resta longtemps impénétrable, sauvage et terrible jungle. Au début du XIXeme siècle, l’anglais Raffles de la Compagnie des Indes Orientales décida d’y créer un port, rivalisant ainsi avec les ports plus anciens du Nord, l’actuelle Malaisie, créés dès le XVIeme siècle par les Portugais puis les Hollandais.

Singapour était née. Anglais, Chinois, Indiens s’installent alors  dans cet « eldorado ». Plusieurs musées de la ville racontent l'histoire de ces hommes et de ces femmes ayant quitté leur pays dans des conditions extrêmement précaires, à la recherche d’un monde meilleur et prospère.

 

 

Nos promenades dans la ville nous révèlent un magnifique éclectisme architectural. De l’ère victorienne aux années 30, du modernisme à l’époque contemporaine, les bâtisses occidentales jouxtent des temples bouddhistes que croisent des temples hindouistes, dans une cacophonie colorée étourdissante…

 

 

Il y a quelques années, une fièvre de modernisation aurait pu gâcher ce patrimoine, mais les autorités singapouriennes en décidèrent autrement et sauvèrent les quartiers anciens, Chinatown, Little India…privilégiant ainsi un tourisme culturel qui ne cesse de se développer.

 

 

Le Cyclope crapahute, après l’école, dans la ville : visites de musées racontant l’histoire de la ville, de ses peuples, présentant de splendides sculptures des différentes régions de l’Asie : bouddhas aux sourires sereins, masques… les conférenciers, inexistants, sont remplacés par des écrans tactiles…

 

 

Visite du zoo où les animaux en semi-liberté  nous observent  avec nonchalance : singes de toutes sortes, oiseaux bariolés, «rhinocéros volant » à grand bec orangé, crocodiles et tigres  à portée de main….

 

 

Visite du Jardin du Baume du Tigre fabuleusement  kitsch.

 

 

Et puis nous goûtons toutes sortes de mets, fruit du dragon pressé, jus de durian ou de canne à sucre…laksa, savoureuse soupe aux crevettes et au lait de coco, Bibi, tu nous a gâté, à nouveau un grand merci ! pas de fanfaronnade, la soupe à la tortue ou celle au crocodile ne nous tentera pas, pas encore…

 

 

Rencontre de Véréna, Fabien et leurs enfants, Antoine et Hugo, vivant ici depuis 12 ans, le séjour dans leur agréable maison fut un bain de jouvence et de paix.

 

 

Bonjour Odile et François Xavier et merci d’avoir partagé avec nous ce déjeuner dans un food-court près du Temple de la Relique de Bouddha, dont la  dent est conservée dans un reliquaire d’or.

 

 

Le fourgon arrivé, nous souhaitons rejoindre la Malaisie mais…interdiction formelle de conduire un camping-car à Singapour ! Nous sommes obligés d’avoir recours à une dépanneuse pour rallier le port à la frontière singapourienne, quelques kilomètres seulement. Vive la liberté !

 

 

Noël en Malaisie, sur les bords de la Mer de Chine : grand vent, mer agitée, palmeraies dégoulinantes, nature sauvage, grandiose... le Père Noël bravera les éléments pour nous apporter de beaux cadeaux !

Suite au prochain épisode.

 

 

Et un collier d’images tropicales à égrener pour fêter la nouvelle année.

 

 

Album photo n° 17