Le Voyage du Cyclope Saison 2
Le Voyage du Cyclope Saison 2
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Elle est belle l’aventure !

Elle est belle l’aventure !

Elle est belle l’aventure !

L'équipage sera composé d'Hersilia, 13 ans, Simon, 11 ans et moi, leur maman. Le fourgon Mercedes restera cette fois sur le Vieux continent. Nous rejoindrons l'hémisphère austral en avion et nous déplacerons "sac à dos": Argentine, Chili, Pérou, Equateur...

Depuis notre retour, nous en rêvions alors nous le réalisons : nous partons. Nous partons à nouveau sur les routes du monde, ensemble, parce que si nous ne le faisons pas aujourd'hui, il y a peu de chance pour que nous puissions le faire plus tard.

C'est décidé : nous larguons encore les amarres, grignotons une petite graine de folie, partons pour rencontrer, partager, découvrir, se découvrir...

Faire de chaque jour une fête.

Pour qu'un tel projet puisse se réaliser, la confiance de mes "chers élèves", de mes directeurs, de ma banquière étaient nécessaires; qu'ils soient ici remerciés de me l'avoir donnée les yeux fermés. Que soit aussi remerciés nos généreux mécènes. Nos amis ont été de précieux guides, merci pour leurs conseils et pour leur enthousiasme si contagieux quand le doute venait faire un tour. Et vive l'esprit de la pampa. Enfin, à ceux qui sont restés de l'autre côté de l'Equateur et qui nous ont laissé partir si loin : merci !

Elle est belle l’aventure !

4 octobre :

Nous prenons un bus de nuit Paris Madrid, le voyage a déjà un goût d'épopée. L'espagnol entre peu à peu dans notre paysage sonore, nous avons une année devant nous, il s'agit de ne pas brûler les étapes. L'arrivée matinale du lendemain nous autorise un petit tour en ville depuis la gare de bus avant de rejoindre l'aéroport, le soir. Madrid : nous y avions séjourné en été, il y a quelques années. Nous y reconnaissons des places, des avenues, certains de ses monuments à l'élégance massive.

Aéroport de Madrid :

il est encore temps de faire marche arrière, si vous voulez. Hersilia et Simon n'hésitent pas, même pas peur. J'ai l'impression de me trouver devant un tableau de Lucio Fontana : il y a quoi derrière ? Dans la foule pourtant dense des passagers, nous croisons deux fées : une bien jolie voyageuse-blogueuse équatorienne enthousiasmée par notre projet. Elle ponctue toutes ses phrases d'un "trop cool" si sincère qu'il ferait fondre toutes les craintes du monde. Elle nous donne des tas de conseils pour faire de notre blog le plus cool des blogs. Puis Liliana, elle parle aussi bien espagnol qu'italien, je me sens alors comme à la maison. Grande navigatrice, elle a voyagé avec ses enfants, nous appartenons à la même famille. Ses amis argentins seront nos guides si nécessaire. Pas encore arrivés que déjà attendus. Même plus peur.

Elle est belle l’aventure !Elle est belle l’aventure !

Aerolineas Argentinas vol de nuit.

Le plongeon. Il y a quoi derrière ? Elle a quelle tête la terre vue d'en bas ? Grands voyageurs ayez pitié de notre grande naïveté. Ils sont comment ceux qui vivent aux antipodes, ont-ils les pieds tournés vers l'arrière? (Vive l'étymologie et Gérard Garouste ! Ça c'est pour mes "chers élèves" : le but du jeu étant de réviser les acquis).

Arrivée à 8h 5 h de rab grâce au décalage horaire. De l'aéroport, nous nous entêtons à rejoindre le centre de Buenos Aires en bus et non en taxi. Nous apprendrons plus tard que le taxi est un moyen très commode et peu onéreux de se déplacer. La route est longue des banlieues très déshéritées jusqu'au centre immense où l'atmosphère saturée de pollution est suffocante.

Buenos Aires : 11 jours Printemps.

Nous logeons tout d’abord dans le quartier huppé de Recoleta chez Maria Elena, artiste travaillant le textile, puis dans un quartier populaire et branché, où nous partageons le quotidien de Claudia et de sa famille dans une petite maison des années 1920, dite « maison chorizo » avec ses pièces en enfilade. L’accueil est extrêmement chaleureux. De manière générale, nous trouvons toujours quelqu’un pour nous aider. Le cocktail gagnant : un peu d’italien, un espagnol de base (l’espagnol d’Argentine est très différent de celui d’Espagne dans sa prononciation, son rythme bien plus lent, sa musique) et l’universel langage des mains.

Cned le matin (4ème pour Hersilia et 6ème pour Simon) promenade l'après midi. Le plan régulier de cette très jeune ville, permet de se repérer assez facilement. Buenos Aires l'élégante à un petit air de Paris. Les Argentins se décrivent ainsi : « Nous sommes des Italiens déracinés qui parlons espagnol, nous nous comportons comme des Français et aimerions être des Anglais. » Parfait pour prendre nos marques.

La gourmande Hersilia fait une étude comparative des empañadas, dolce de lecce (rappelant notre Carambar) et multiples grillades, aucun détail de la mode locale ne lui échappe, elle dessine aussi, écrit son blog... (https://cyclopeablog.wordpress.com/

Simon tremble d'émotion dans le mythique stade de la Bombonera : viva Maradona! Boca Junior joue ce samedi soir mais à guichet fermé. Il se console avec un match de River Plate. Il fait chaud, les contrôles à l'entrée sont musclés. Les milliers de supporteurs chantent sans discontinuer. 2 buts marqués : 2 secousses telluriques.

Au programme aussi : promenade architecturale, musée des Beaux Arts et d'Art contemporain. De très belles surprises mais ce sera pour le prochain article.

Nous nous offrons le luxe du temps. Temps des passions partagées, des expériences vécues ensemble.

Elle est belle l'aventure!

Elle est belle l’aventure !
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